La « german connection » lamaïste
– rien qu’un « cliché tibétain » ?
par Albert Ettinger
Il y a quelque
temps, la tibétologue Françoise Robin, maître de
conférences à l’INALCO, a publié un petit livre qui porte le titre Clichés
tibétains : idées reçues sur le toit du monde. L’auteure a le mérite
d’y redresser quelques-unes des idées erronées que le grand public peut
avoir sur la réalité et l’histoire tibétaines. Ainsi, elle rappelle au
lecteur que les exilés ne constituent que trois pour cent de tous les
Tibétains, contre 97% qui vivent en Chine.
Elle souligne que
les Tibétains, en dépit de leur foi bouddhiste, n’adhèrent nullement par
principe à la non-violence, ou que, loin de pratiquer le végétarisme, ils
mangent volontiers de la viande. Elle constate que les Tibétains de Chine
vivent beaucoup mieux aujourd’hui qu’ils ne l’ont fait dans l‘Ancien
Régime, et elle reconnaît que « la nouvelle ère s’est traduite, dès
l’arrivée de l’armée populaire de libération dans les années 1950, par une
modernisation spectaculaire des infrastructures du Tibet, pour ainsi dire
inexistantes », une modernisation qui « très tôt, se veut
sociale, avec la construction d’écoles et d’hôpitaux. » (p. 85) Elle
dénonce même la propagande de Dharamsala qui
parle d’un « génocide culturel » au Tibet, en soulignant que
« la création artistique et intellectuelle (littérature, musique,
peinture, sculpture et, depuis peu, cinéma) est plus vivace au Tibet qu’en
exil », et qu’on a pu y assister à « l’éclosion de formes
culturelles et artistiques à la fois issues de la tradition et inscrites
dans le contemporain », tandis que l’exil s’est astreint « à
l’idéal officiel de préservation culturelle, qui voit en toute création
‘moderne’ trahison et sinisation. » (pp. 128 et 129)
Malheureusement,
Mme Robin s’arrête en plein milieu de sa lancée, et au lieu de
pourfendre d’autres clichés, allégations de propagande et fardages du lobby
dalaïste, elle les fait siennes. En voici un
exemple.
Dans un chapitre de
son livre, elle s’applique à réfuter l’affirmation que « Le gouvernement tibétain a entretenu des liens avec l’Allemagne nazie ». Elle s’élève d’abord et
surtout contre ce qu’elle appelle « l’idée reçue et fausse de supposés
liens entre le dalaï-lama et les nazis », la reléguant dans le domaine
de la « théorie du complot » et de la « rumeur
infondée ».
Voyons donc cela de
plus près. Les reproches faits au gouvernement tibétain de l’époque et au
dalaï-lama tournent autour de trois noms surtout : Heinrich Harrer, Ernst Schäfer et Bruno Beger.
L’argumentation de
F. Robin au sujet du personnage et du rôle de Heinrich
Harrer culmine dans la phrase suivante : « Certes, Harrer était un ancien SS et il côtoya le dalaï-lama et
son entourage, mais comment les Tibétains dans les années 1940 auraient-ils
pu discerner la mouvance idéologique dont était issu Harrer,
alors même qu’à l’époque, ils ignoraient pratiquement tout de l’Europe, y
compris le nom des grands pays européens ? »
L’apologie me semble
plutôt maladroite en ce qu’elle soulève à son tour plusieurs
questions :
Pourquoi
Mme Robin considère-t-elle que Harrer fut un
« ancien SS » ? Est-ce qu’il avait entre-temps démissionné
de l’ordre de Heinrich Himmler qui – faut-il le rappeler - constituait à la
fois le cœur, le fer de lance et l’élite du « Troisième Reich »
ainsi que de la « race aryenne » ? Est-ce que Harrer, avec le crépuscule de son « Reich »,
avait soudain cessé d’être le nazi fanatique qu’atteste tout son parcours
depuis le début des années trente ?
Les responsables et
officiels du gouvernement de Lhassa auraient-ils été ignorants (en
1946 !) au point de ne connaître ni l’Allemagne ni le nazisme ?
Robin n’affirme-t-elle pas elle-même (p. 89) que déjà le 13e dalaï-lama,
mort en 1933, « avait ouvert les yeux sur le monde et avait réalisé la
nécessité de moderniser le Tibet », et ne prétend-elle pas sans
sourciller (p. 104) que les monastères tibétains « étaient des lieux
d’érudition » ?
Si l’ignorance
tibétaine (pendant toute la 2e Guerre Mondiale et au cours de toute la
guerre d’agression japonaise en Asie, et spécialement en Chine !?) fut
totale, qu’est-ce qui a depuis, dans les années 60, 70, 80, 90 etc.,
empêché le 14e dalaï-lama de prendre ses distances à l’égard de Harrer ou du moins à l’égard de ses appartenances ou
origines idéologiques ainsi que de son passé de militant nazi ? Est-ce
que cette « ignorance » des hauts responsables tibétains, aussi
abyssale que commode, aurait perduré pendant les presque soixante ans
passés en exil, en Inde, mais aussi aux É.-U., en Suisse, en
Grande-Bretagne ?
Revenons donc sur
le personnage de ce Harrer, éternel ami du 14e et
de sa famille. Comme le journaliste autrichien Gerald Lehner
l’a prouvé, e. a. sur la base de documents dénichés dans les archives du
parti nazi et des SS, Harrer fut un nazi
autrichien de la première heure. Dans les milieux alpinistes autrichiens,
l’antisémitisme, le pangermanisme et les sympathies pour l’extrême droite
étaient de rigueur dès le début des années 1920. Pas étonnant dès lors que
le jeune Heinrich, féru de sport et surtout d’alpinisme, adhère d’abord à
un club d’alpinistes antisémite, puis au Nationalsozialistischer
Lehrerbund et (en 1933) à la SA autrichienne,
alors une organisation terroriste mise hors-la-loi par la république
danubienne. Il rejoint ensuite le parti nazi et la SS. Avant de partir, sur
initiative personnelle de Himmler, pour une expédition visant l’ascension
du Nanga Parbat, cette
« montagne liée au destin (Schicksalsberg)
du peuple allemand », il s’acquitte d’une autre demande du Reichsführer SS en épousant, vêtu de
l’uniforme noir SS, la jeune Lotte Wegener, issue, elle, d’une famille
nazie, et dont le beau-frère va devenir Gauleiter et criminel de guerre.
De tout cela,
Madame Robin ne parle pas. Elle ne semble même pas connaître l’origine de
la discussion sur le passé de Harrer, une
discussion soulevée, à l’échelle mondiale, par les recherches de Gerald Lehner et un article subséquent dans le magazine
allemand Der Stern, publié à l’occasion du tournage du film de
Jean-Jacques Annaud (et repris par les journaux du monde entier), et non
pas, comme Françoise Robin veut le faire croire (p.44), par
« l’appareil de propagande chinois » de la Beijing Review.
Son
professionnalisme et sa curiosité scientifique n’ont malheureusement pas
suffi à inciter Mme Robin à creuser davantage et à s’occuper un tant
soit peu du Harrer prisonnier des Anglais et du Harrer d’après-guerre. L’évasion du camp d’internement
anglais, alors que la guerre touchait à sa fin, et le but déclaré de sa
fuite, qui fut de rejoindre les lignes japonaises en Birmanie ou en Chine,
auraient pourtant pu intriguer une chercheuse en quête de vérité. Elle
aurait pu déceler dans le bestseller de Harrer (Sept
années d’aventures au Tibet, paru en 1955) les traces évidentes de
l’idéologie raciste de son auteur. Elle aurait pu s’étonner du souci de Harrer, partagé alors par ses concitoyens les plus
incorrigibles (lui-même se voyait comme « Allemand » et non comme
Autrichien, tout comme son Führer) d’y disculper le « Troisième
Reich » pour ce qui est du déclenchement de la guerre. De même, la
visite de Harrer auprès d’anciens camarades SS
qui avaient pris part à l’expédition Schäfer au Tibet, dès son retour
tardif (pourquoi donc ?) en Allemagne, aurait pu donner matière à
réfléchir à toute chercheuse consciencieuse. La même réflexion vaut pour
une constatation que fait Gerald Lehner : Harrer, qui publia plusieurs autres ouvrages, dont une
autobiographie, n’a jamais trouvé bon ou nécessaire de s’excuser,
d’exprimer des regrets ou un mot de compassion à l’encontre des victimes de
la barbarie nazie.
La deuxième
personne dont Mme Robin discute les relations avec le Tibet se nomme
Ernst Schäfer. Comme dans le cas de Harrer,
Mme Robin ne reprend en fait que l’apologie de la tibétologue
allemande Isrun Engelhardt,
sa seule et unique source. Comme le fait sa consœur allemande, elle
s’efforce à blanchir ce dirigeant de l’expédition SS au Tibet.
On sait comment,
après 1945, les Allemands se découvraient, dans leur grande majorité,
antinazis et démocrates de toujours. On se débarrassait outre Rhin de son
histoire individuelle et de son implication personnelle dans les crimes du
nazisme en arguant qu’on n’avait pas su ou pu savoir (décidemment, l’ignorance
sert à expliquer beaucoup de choses), qu’on avait été forcé ou trompé
sournoisement par un Hitler démoniaque et une petite demi-douzaine de ses
acolytes et qu’en fait, le peuple allemand fut la première victime du
nazisme. C’est bien dans cette lignée que se situe Isrun
Engelhardt, et Mme Robin n’a aucun problème
à la suivre quand elle écrit (pp. 42-43) :
« Himmler
(1900-1945), chef des SS et architecte du système concentrationnaire et
d’extermination nazi, était plus particulièrement adepte des sciences
occultes. Il finança plusieurs expéditions ‘scientifiques’ en quête des
descendants aryens des Goths. Il proposa de soutenir celle du zoologue
Ernst Schäfer (1910-1992), à condition que celui-ci y adjoignît des
idéologues du Troisième Reich, dont le docteur Bruno Beger
qui fit ensuite gazer des prisonniers à Auschwitz (…) Ernst Schäfer refusa
l’aide, mais l’expédition eut malgré tout bien lieu et dut faire quelques
concessions aux commanditaires. (…) La mission de Schäfer fut reçue par le
cabinet des ministres du Tibet et le régent d’alors. (…) Rappelons qu’à
l’époque le dalaï-lama n’avait que trois ans et n’avait pas encore été
intronisé à Lhassa… » Et voilà, le tour est joué.
Mais de qui se
moque-t-on ? Autant laisser (ré-)écrire
l’Histoire par des scénaristes d’Hollywood. On aurait donc d’un côté les
bons nazis tels que Harrer et Schäfer, et de
l’autre les mauvais tels que Bruno Beger ?
Pourtant, Schäfer faisait partie des SS les plus proches de Himmler en tant
que membre du « Freundeskreis Reichsführer SS » et fut honoré par celui-ci,
encore en 1945, par la croix de guerre. Même la Wikipedia
française en sait beaucoup plus qu’en dit Françoise Robin, en notant que
Schäfer rejoignit « la SS à l’été 1933 selon Peter Levenda,
ou en 1934 suivant le conseil du maire de Göttingen selon Isrun Engelhardt », et
qu’il y atteignit « les grades de Untersturmführer
(sous-lieutenant) en 1936, Obersturmführer
(lieutenant) en 1937, Hauptsturmführer
(capitaine) en 1938 et Sturmbannführer
(commandant) en 1942. Selon le renseignement militaire américain en Europe,
Schäfer œuvra dans le cadre de l’Ahnenerbe, un
institut créé par Heinrich Himmler. Selon Isrun Engelhardt, l’expédition ne fut pas subventionnée par
l’Ahnenerbe. » (Il s’agit de la
« société du patrimoine ancestral », institut de recherches
anthropologiques et archéologiques créé par Himmler, dont Schäfer fut un
membre éminent.) Et Wikipedia continue :
« Selon sir Basil Gould, le représentant de la Grande-Bretagne au
Sikkim en 1938, Ernst Schäfer était ‘avant toutes choses, un nazi dans
l’âme‘. De même, le diplomate britannique Hugh Richardson, qui se trouvait
à Lhassa en 1939, se souvient de Schäfer comme d’ ‘un nazi jusqu’au bout
des ongles’. Isrun Engelhardt
remet les déclarations des représentants britanniques dans le contexte
précédant la Seconde Guerre mondiale. » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Sch%C3%A4fer )
Retenons donc le fait
que la chercheuse la plus indulgente envers Schäfer est justement celle à
laquelle Mme Robin se réfère exclusivement. Retenons enfin les
informations suivantes que Robin omet :
La
« mission » SS entre au Tibet en octobre 1938 et repart en août
1939. Elle passe trois mois à Lhassa et y est accueillie avec tous les
égards et honneurs possibles (audiences et banquets à profusion, gardes du
corps tibétains, autorisation de participer aux grandes fêtes de fin
d’année avec le festival des prières, etc.), alors qu’en principe, le Tibet
en général et sa ville sainte en particulier restent fermés à tout visiteur
étranger, à l’exception de quelques représentants du British Empire
et de la Chine (un fait dont témoigne encore Harrer,
plusieurs années plus tard).
Les SS en question
continuent leur « carrière » criminelle après leur retour dans le
« Reich ». Madame Robin ne mentionne que celle de Beger. Mais Schäfer et le photographe de la
« mission », Krause, sont eux aussi
actifs à Auschwitz et participent aux horribles « expériences »
du Dr. Rascher et aux « recherches »
racistes de Bruno Beger qui y collectionne et
« prépare » plus d’une centaine de crânes
« asiatiques » - dont il offre quelques-uns à son camarade
Schäfer.
En effet, à
l’époque de la « mission SS » à Lhassa, le dalaï-lama n’est qu’un
petit garçon et se trouve à plus de mille kilomètres, dans une province de
Chine nationaliste. Mme Robin souligne ce fait pour laver l’actuel
dalaï-lama de tout soupçon ; c’est sans doute ce qui lui importe le
plus. Mais elle passe l’éponge sur tout ce qui lie le régent Reting Rinpoché au futur
dalaï-lama et à sa famille : celui-ci est « trouvé » d’après
les « visions » et indications du régent, qui l’impose contre un
rival. Le père de « l’élu » et ce régent avide, insatiable et aux
mœurs dissolues, deviennent bientôt de grands amis. Reting
est le Premier Précepteur du 14e. Celui-ci le tient toujours en haute
estime, jusqu’à nos jours.
Il aurait fallu
prendre en compte d’autres éléments qui témoignent de la continuité au sein
de l’élite de Lhassa. Ainsi, sur une photo montrant les membres de la
mission nazie et les ministres du gouvernement de Lhassa réunis sous des
fanions à croix gammée et au sigle runique des SS, Schäfer est assis à côté
de Tsarong, l’homme fort du Tibet. Je cite encore
Wikipedia : « Selon le tibétologue Alexander Berzin,
spécialiste du bouddhisme tibétain, Tsarong était
partisan d’une alliance du Tibet avec le Japon (…) En 1938, il devait jouer
un rôle dans les rapports avec l’expédition officielle de l’Allemagne, à
l’époque l’alliée du Japon. » (http://fr. wikipedia.org/wiki/Tsarong_Dzasa) Tsarong meurt
en 1959, emprisonné à la suite du soulèvement contre-révolutionnaire de
Lhassa. Sur la même photo, en compagnie des SS, on peut voir Jigmé Taring (Jigmé Sumchen Wangpo Namgyal), un futur
ministre du « Gouvernement en exil »
Harrer en personne (dans Sept années
d’aventures au Tibet) confirme les sympathies allemandes qui persistent
au sein de l’élite tibétaine. Ainsi, le frère du ministre Surkhang se révèle être un grand admirateur de Rommel,
le Feldmarschall favori d’Hitler.
Enfin, dans une
interview au magazine Playboy (édition allemande, no. 3/1998), le
14e dalaï-lama expliqua ses liens d’amitié avec Harrer
par une empathie plus générale pour les « pauvres
Allemands » : « Je savais bien sûr que Harrer
était un Allemand de souche – à une époque où les Allemands, à cause de la
Deuxième Guerre Mondiale, étaient les têtes de turc du monde entier. Mais
nous autres Tibétains, nous avons depuis toujours pris parti pour les
opprimés, et nous étions d’avis qu’à la fin des années 1940, les Allemands
avaient été suffisamment humiliés par les Alliés. »
De toute façon,
Mme Robin prend soin de ne parler ni de la politique extérieure du
« Tibet indépendant » pendant la 2e Guerre Mondiale, ni des
sympathies du Kashag (le gouvernement de
Lhassa) pour le Japon militariste, considéré comme un pays-frère
bouddhiste. Melvyn C. Goldstein rapporte dans sa
biographie du révolutionnaire khampa Phünwang que le gouvernement de Lhassa mise à l’époque,
et jusqu’en 1945 ( !), sur la victoire de « l’Axe ».
Officiellement, il poursuit une politique de neutralité, comme l’Espagne de
Franco ou le Portugal de Salazar, mais il s’agit en fait d’une neutralité
favorable aux agresseurs, puisqu’il refuse le passage de tout
ravitaillement allié destiné aux troupes chinoises en lutte contre
l’envahisseur nippon.
Mais revenons sur
la différence que Mme Robin tente de faire entre Schäfer, le nazi
malgré lui, et le méchant Beger, raciste, idéologue
nazi et criminel de guerre. Non seulement l’argumentation ne tient pas la
route, parce que réfutée par les faits, mais au vu de l’objectif de
Mme Robin, qui consiste à laver l’élite tibétaine, et spécialement le
14e dalaï-lama, de toute tache brune, elle est complètement absurde, pour
ne pas dire stupide. Car justement, « Sa Sainteté », pendant les
60 années et plus de sa vie adulte, n’a jamais trouvé nécessaire ou
opportun de prendre ses distances envers son ami Bruno Beger,
bien au contraire.
Ainsi, en 1986, le
criminel nazi publia Mes rencontres avec L’Océan de la Sagesse, un
« petit livre écrit avec beaucoup de tendresse » dont il présenta
le manuscrit au dalaï-lama en personne. Une photo montrant les deux hommes
souriants, la main dans la main, figure dans le livre en question et
circule encore sur internet. Suivirent plusieurs rencontres au fil des
années 1990, toujours sur invitation du pontife tibétain. En 1992,
l’exposition sur le Tibet de la « Maison de la Nature » à
Salzbourg reçut la visite d’un dalaï-lama enthousiaste, en compagnie de son
ami Heinrich Harrer. L’exposition en question
existe depuis 1943, et ses « dioramas impressionnants » furent
réalisés par …Bruno Beger. Le 13 septembre 1994,
ce criminel nazi figura parmi les huit invités du dalaï-lama appelés à
confirmer l’« indépendance du Tibet » avant 1951. La photo prise
à cette occasion parut pour la première fois dans le numéro de
novembre/décembre 1994 du Tibetan
Bulletin avant de demeurer pendant plus de dix ans sur le site internet
officiel du « Gouvernement tibétain en exil ». Simple ignorance,
encore et encore ? De surcroît, Beger put se
vanter, dans une interview radiodiffusée (radio autrichienne ORF, 24 août
1997), de « ses bonnes relations avec Norbu,
le frère du dalai-lama », et même avec
« la famille du 11e dalai-lama qui vit en
exil en Suisse ».
Alors, le
« cliché tibétain » à dénoncer, Mme Robin, n’aurait-ce pas
dû être plutôt celui d’un dalaï-lama blanc comme neige, devenu la cible
innocente d’une meute de vilains historiens et journalistes d’extrême
gauche ?
Source : http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article289
À propos d’un conflit au sein de la mouvance „Free Tibet”
– Albert Ettinger
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